LIVRES > La sortie du long-métrage « Les 3 brigands » sera pour certains l’occasion de découvrir l’illustrateur Tomi Ungerer !
{tab=ARTICLE}
{mosimage}
De tous les grands auteurs qui ont œuvré pour l’illustration enfantine, Tomi Ungerer est sûrement l’un de ceux qui semblent n’avoir jamais connu aucune limite, technique ou narrative. Renouvelant sans cesse son style, épurant son trait au service de l’histoire et de la couleur, il parvient cependant toujours à marquer de son empreinte et de sa sincérité tous ses travaux. Une carrière exceptionnelle pour une production ahurissante.
Fils d’horloger, Tomi Ungerer est né en Alsace et a grandit pendant la Première Guerre Mondiale. Sitôt son bac loupé, et son dernier bulletin gratifié d’un « Caractère corrompu et insoumis », il prend la route et parcourt l’Europe jusqu’en Laponie avant de descendre jusqu’en Algérie. Réformé, il revient chez lui et publie ses premiers dessins. Pour approfondir sa passion, il entre à l’école municipale des Arts décoratifs de Strasbourg. Ecole qui l’invite… à vider les lieux quelques mois après son arrivée ! Nous sommes en 1956, et Ungerer décide de tenter sa chance aux Etats Unis. Il arrive à New-York avec 60 dollars en poche et une valise pleine de dessins. En très peu de temps, il s’impose comme un illustrateur d’exception.
Affichiste, caricaturiste, illustrateur, il dessine pour les plus grands supports dont le New-York Times. Ungerer estime lui-même qu’il a du produire entre 30 et 40 000 dessins, et au moins 140 livres en 50 ans d’activité. Parmi cette production ahurissante, Ungerer marque dès 1957 le petit monde de la littérature enfantine, pour lequel il produira pas moins de 70 titres, dont une grande part n’a toujours pas été traduite en français. Changeant sans cesse de technique, personne comme lui n’a su aborder avec autant de pertinence, et souvent d’audace, les thèmes de la peur, de la critique sociale et de l’absurde. Plusieurs de ses ouvrages ont marqué une date pour leur façon de raconter aux enfants. Les Trois Brigands, paru en 1961, est un de ceux-là.
Usage des couleurs sur les pages entières, trait renforcé, et surtout une exploration de l’espace entre le bien et le mal, ce livre devient et reste un classique, qui ouvre une des périodes les plus riches de l’auteur, puisque suivront d’autres incontournables comme Jean de la Lune, Le chapeau volant, Pas de baiser pour maman, Le géant de Zeralda, Guillaume l’apprenti Sorcier ou encore La grosse bête de monsieur Racine que beaucoup considèrent comme son chef d’œuvre… La majeure partie des titres traduits en Français est éditée par Ecole des loisirs, mais il serait dommage de ne pas découvrir les livres édités pour les plus grands, comme son livre sur les chats (cherche midi éditeur), le livre consacré à son père (De père en fils chez La nuée bleue), ses ouvrages sur l’Alsace ou ses livres autobiographiques sur son enfance (A la guerre comme à la guerre chez Medium)… Et pour ceux qui voudraient une vue d’ensemble de son œuvre, le Musée Tomi Ungerer, édité par les Musées de Strasbourg en novembre dernier, est plus qu’indiqué ! Il réunit l’essentiel de sa carrière, désormais exposé dans son propre musée à Strasbourg…
En 1971, Ungerer ne supporte plus la ville: il quitte New York et s’installe avec femme et enfants au Canada pour élever des cochons et des chèvres! En 1976, il part en Irlande. Depuis, il partage son temps entre sa ferme non loin de Cork, et le Strasbourg de sa jeunesse. Et parmi les innombrables récompenses reçues, les traductions de ses œuvres sont celles qui le touchent le plus. Ainsi, Les Trois Brigands a été édité en format géant pour les maternelles japonaises, et la version chinoise est utilisée dans les écoles du Laos pour apprendre le cambodgien…
{tab=IMAGES}
{gallery}/2007/12/cinema/ungerer/galerie/{/gallery}
{tab=ARTICLES LIES}
{mosmodule module=Related News}
{mosmodule module=Related Tests}
{mosmodule module=Related Dossiers}
{mosmodule module=Related E-mag}
{mosmodule module=Related Videos}
{/tabs}
Commentaires