Grabouillon Tome 2 : du rififi chez Grabouillon

Pétunia et son chien Grabouillon ont investis le petit monde du 9éme art avec un atout en poche: la 3D. Une innovation assez audacieuse qui s’est avéré vite payante…

Notre avis

Le « contact » est assez étrange. Mais les images sont très réussies. Les couleurs, les formes, c’est très amusant… cela raconte de courtes blagues, juste des gags qui se suivent. C’est un peu « court » pour moi, pas forcément drôle quand on a plus de 8 ans ! Mais les lecteurs concernés semblent apprécier. L’œil est attiré, on adopte vite les deux personnages principaux, le reste vient tout seul !
J.N.

Ce qu’en disent les enfants

Gra-boui-llon (nom plusieurs fois répété avec un évident plaisir…), c’est un chien qui fait tout le temps des bêtises. C’est ça qui est drôle ! J’aime bien les dessins par ordinateur, les couleurs sont belles. Et ils se « traitent »… de patate pourrie ! J’aime bien aussi Grabouillon il a des puces qui parlent… C’est marrant !
Barnabé, 7 ans

Informations

Bande-dessinée
Edité par Delcourt
A partir de 5 ans
Environ 9 €

Images

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{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}ssocier un enfant et un animal est un duo gagnant, une formule magique dont on ne compte plus les applications. Pétunia et son chien Grabouillon font partie de cette très large famille. Mais ils ont investis le petit monde du 9éme art avec un atout en poche : la 3D. Une innovation assez audacieuse qui s’est avéré vite payante…

« Pétunia est une petite fille pétillante d’énergie qui ne se sépare jamais de son chien, Grabouillon. Rondouillard, la truffe volontaire bien qu’envahissante, ce compagnon fidèle et un poil trouillard n’a pas son pareil pour enchaîner gaffes, bévues et catastrophes. Complice pas forcément volontaire de ces mésaventures, le chat Bagou rejoint souvent le duo dans l’univers coloré de la petite fille. Chaque album réuni de petites scénettes comiques n’excédant pas une page, et pouvant se réduire à un « strip » de 4 images. Ciblant les petits qui savent déjà lire, l’univers de Pétunia peut-être considéré comme une véritable expérience graphique. Une riche initiative que l’on doit à Alexis Nesme. Primé très tôt à Angoulême, cet illustrateur a vite montré son goût pour la couleur en jonglant avec les techniques, du crayon à l’huile en passant par la craie. Mais sa fascination pour l’univers graphique des films signés Pixar l’amène à explorer une autre technique encore : l’image de synthèse.

Pour être souvent trop froide, trop « parfaite », l’image de synthèse peut s’avérer un piège lorsqu’il s’agit de restituer une émotion, une atmosphère. C’est un peu la première réaction que l’on peut avoir en ouvrant un album de Grabouillon. Pourtant, Pétunia et ses amis prennent vie assez vite, aidés par les dialogues minimalistes et la multiplication bienvenue des onomatopées. En investissant le monde de la petite enfance, Nesme a réussi à créer un univers riche, simple et lumineux, dans lequel il exploite son amour des couleurs. Les histoires sont souvent très simples, les gags souvent basiques, trop peut-être pour des lecteurs plus vieux. Mais l’esthétique, très proche des gros jouets, n’est pas sans rappeler le style épuré du tant apprécié manga : les petits s’y sentent assez vite à leur aise, se baladant d’une page à une autre en toute liberté. Il semble qu’ils se laissent d’abord aller au plaisir des yeux, des formes modélisées, avant de revenir à l’histoire racontée… Un petit monde rond, ensoleillé et plutôt audacieux, dont le potentiel n’a pas tardé à se révéler : les deux albums parus ont vite donné matière à une série animée plutôt réussie.
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