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La rentrée scolaire est souvent décrite comme la saison noire des jeunes asthmatiques. En effet, avec le retour en collectivité les affections virales réapparaissent et on constate un pic saisonnier pour l’asthme chez les enfants de 2 à 9 ans.


Il est important d’en parler car la maladie asthmatique est à ce jour la maladie chronique la plus fréquente en pédiatrie. Elle touche en France environ 10% des enfants, soit 3 dans une classe de 30 élèves. Sa fréquence et sa sévérité sont en constante augmentation. Un futur asthmatique nait en France toutes les 10 minutes. Ce constat est fait dans tous les pays industrialisés, où la prévalence de l’asthme et des maladies allergiques ne cessent d’augmenter.
Voici donc quelques clés pour mieux comprendre cette maladie et ses conséquences sur la qualité de vie des petits asthmatiques.

Qu’est ce que l’asthme?

asthme_001L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des bronches. Un état dans lequel les bronches, les « tuyaux » qui apportent l’air aux poumons, deviennent hypersensibles. Les crises d’asthme entrainent des difficultés à respirer et surtout à expirer l’air des poumons. La gêne s’accompagne généralement d’un sifflement lors de l’expiration, qui atteste du rétrécissement des bronches. Parfois l’enfant est essoufflé lors d’un effort ou d’un fou rire, il tousse et éprouve des difficultés à respirer.

Comment détecter cette maladie chez les enfants ?

Le professeur Daniel Vervloet, pneumologue et président de l’association asthme et allergie, décrit les signes qui doivent alerter : comme un enfant qui tousse ou qui siffle de façon répétée. C’est-à-dire un enfant qui tousse le soir, la nuit, à l’effort ou qui se met à siffler non pas de manière isolée, suite à un virus mais 3 fois ou plus dans l’année. L’enfant peut être sujet aussi aux bronchites à répétition qu’on appelle également bronchite  « asthmatiforme ». Tous ces signes doivent amener les parents à consulter un médecin.

asthme_003Quel facteur déclenchant ?

Il n’y a pas de facteur unique. Une composante génétique a été mise en lumière en étudiant des familles comptant plusieurs asthmatiques. Une composante allergique peut être plus fréquemment retrouvée chez les asthmatiques  (acariens, poussières, humidité, pollen, animal…). Si les crises sont provoquées par des allergènes, alors on peut parler d’asthme allergique. C’est la forme la plus courante dans l’enfance (plus de 85 % des asthmes infantiles). 
Des infections respiratoires (infection virale) à répétition et le tabagisme passif sont également accusés de favoriser le développement de l’asthme. L’exercice physique, qui provoque une hyperventilation des bronches, est reconnu comme facteur déclenchant chez la grande majorité des asthmatiques et est parfois appelé asthme à l’effort.
Les médecins parlent peu des facteurs psychologiques dans cette maladie ou du moins leur influence reste assez controversée. Ils parlent d’un asthme plurifactoriel, c’est-à-dire un enfant prédéterminé à faire de l’asthme peut développer une crise suite à un facteur psychologique ou un stress. Mais aucun test ne permet de dire, par exemple, dans quelles proportions l’asthme est d’origine psychologique et d’origine allergique. La part respective des facteurs va, de plus, évoluer avec le temps. Le mois de septembre est finalement le retour des virus mais aussi peut être le retour du stress pour nos petits écoliers…

Quel traitement ?

Lorsque les symptômes décrits apparaissent de temps en temps on parle d’asthme intermittent. Dès lors qu’on constate une « crise » par semaine, il s’agit d’asthme persistant qui doit être traité au quotidien.

Chez les enfants de 5 à 9 ans, 45% des asthmes nécessitent un traitement quotidien. Bien contrôler son asthme permettrait d’éviter la perte de contrôle de la maladie et une hospitalisation en urgence (dont la moitié concerne des enfants).
Les prescriptions des médecins sont des traitements à base de corticoïde. Aujourd’hui on remarque une « corticophobie » chez certains parents, car les conséquences (effets secondaires et accoutumance) de ces traitements chez les jeunes enfants inquiètent. Pour citer le professeur Vervloet, le corticoïde inhalé serait à l’asthmatique ce que sont les lunettes au myope. A méditer…

On parle de maladie chronique car c’est une maladie de toute la vie mais elle fluctue avec des cycles. Ainsi le traitement sera ajusté voir même parfois arrêté en période d’accalmie.

Enfin il est important de savoir qu’un enfant ne pourra avoir son traitement à l’école que dans le cadre d’un projet d’accueil individualisé. Celui-ci sera fait à l’initiative des parents entre le médecin prescripteur du traitement et le médecin scolaire.
Amandine Cochin
source : laboratoire GlaxoSmithKline


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