Berger allemand de légende, star hollywoodienne et modèle impérissable de noblesse, Rintintin revient régulièrement sur nos écrans.

Notre avis

J’ai vu des séries mieux fichues ! Là, c’est n’importe quoi. Le chien qui salue les officiers, ou avec la larme à l’œil… Consternant. Si au moins ils avaient voulu faire une farce, une satire burlesque, mais non ! C’est à un tel point qu’on est incapable de discerner ce qui pourrait être vrai dans tout ça. On ne croit en rien à aucun moment, même les scènes de « voltige aérienne » sont moins crédibles qu’un Tex Avery. C’est vraiment prendre les enfants pour des imbéciles.
S.B.

Ce qu’en disent les enfants

J’aime beaucoup les films avec des animaux, surtout les chiens. Lassie, Beethoven, Rex le chien pompier… Rintintin, j’en ai déjà vu, en série. C’est vrai que celui là est pas « génial génial ». C’est pas vraiment drôle… même un peu « ennuyant ». Je ne savais pas que c’était une histoire vraie ! Je préfère Comme chiens et chats, c’est plus marrant. .
Elodie, 9 ans

Informations

Comédie animalière
Réalisé par Danny Lerner
Dès 5 ans
Sortie le 8 avril 2008
Env. 20€

Images

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{xtypo_dropcap}B{/xtypo_dropcap}erger allemand de légende, star hollywoodienne et modèle impérissable de noblesse, Rintintin revient régulièrement sur nos écrans. Ce film était l’occasion de raconter la véritable histoire du chien qui devint une star. Hélas, l’idéal du film pour enfant tel qu’il est envisagé ici condamne le pauvre héros à quatre pattes à incarner le seul intérêt potentiel d’une production médiocre.
Privé d’avion, le jeune pilote américain Lee Duncan est contraint de rejoindre un régiment à pied avec son mécanicien français, Gaston. C’est en fouillant les décombres d’un village en ruine, à la recherche d’éventuels survivants, qu’il découvre cachés dans une cave une chienne et ses petits. Toute une petite famille de bergers allemands, probablement la propriété d’un allemand qui se cachait là. Renonçant à les abandonner, Lee va les garder auprès de lui. Une fois assez grands, tous les chiens sont adoptés sauf un mâle du nom de Rintintin. En dépit de la méfiance de ses supérieurs et du règlement, Lee va se mettre en tête d’élever Rintintin suivant les conseils de l’ancien propriétaire, à présent prisonnier de guerre. Une fois entraîné, Rintintin ne va cesser de s’illustrer, que ce soit pour retrouver les égarés ou repérer les blessés dans les tranchées. Un parcours héroïque qui le mènera à un destin encore plus surprenant: il incarnera son propre rôle sur grand écran, devenant une idole du septième art…

L’histoire est vraie. Le premier Rintintin fut trouvé le 15 septembre 1918 en Lorraine par le bataillon du caporal américain Lee Duncan. Et il doit son nom à celui de petites marionnettes de tissu, Nanette et Rintintin, que les enfants français offraient aux soldats comme porte-bonheur. Ramené aux USA, le chien s’illustra dans des spectacles, capable de franchir d’un bon plus de 4 mètres. Repéré par l’industrie cinématographique, il s’imposa vite dans plus de 26 films, adopté par le public comme une icône populaire, incarnation du courage et de la fidélité. Mort en 1932, il fut ramené en France et enterré au cimetière des animaux d’Asnières… L’histoire est belle, et son potentiel évident : on est d’autant plus consterné par ce film ! Car un budget réduit n’excuse pas tout. A part une lumière assez soignée, tout est bancal. Les décors sont pauvres, recréant une France de carton-pâte, la réalisation hachée n’imprime aucun rythme à l’histoire dont l’intérêt s’évanouit vite, et les personnages complètement caricaturaux suscitent un agacement prodigieux. Aidé en cela par la rude concurrence que se font les acteurs, surjouant au-delà du supportable. Le pauvre Rintintin a bien du mal à pimenter cette bouillasse…

Personne n’attend une véritable leçon d’histoire d’un pareil film, mais au moins une fiction distrayante en laquelle croire. Que le franchouillard Gaston joue aux cartes avec des dollars passe encore. Que le petit orphelin français joue… avec une balle de baseball, pourquoi pas. Mais ça n’est plus possible lorsque Rintintin agite un drapeau d’une « patte » et souffle dans un sifflet de l’autre… Léger comme un parpaing, l’humour consacré à « un film pour enfant » ne leur épargne rien, des chutes téléphonées avec tête dans les pastèques sur musique de dessin animé en passant par la scène de pet obligatoire. Loin de voler bas, ça ne décolle jamais. Incohérent et niais, on frise sans cesse le ridicule. Pire. Dans le making of, les acteurs se congratulent, très fiers de surjouer honteusement puisque c’est « un film pour les enfants »! Leur notion du film pour la jeunesse est décidément à revoir. Un enfant est tout à fait capable d’apprécier un film bien réalisé, avec un vrai scénario et des personnages crédibles. La gentillesse et la générosité du jeune public mérite mieux que cette mixture indigeste. Unique bon point: le DVD est vendu avec un petit jeu de patience. Un lot de consolation mérité pour tous ceux qui auront tenu jusqu’à la fin…

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