Marionnettes et pâte à modeler ont encore les moyens de concurrencer l’image de synthèse. Reflétant les dérives de notre société, cette fable animalière bourrée d’idées en est une belle démonstration. Un spectacle familial très original et joliment réussi.

Notre avis

Surprenant. C’est très frais, très convaincant aussi. Lesimages sont soignées, et l’animation des marionnettes réussies, mais ce quifrappe le plus, c’est le caractère des personnages. Un coté populaire auvocabulaire très réaliste qui donne à l’ensemble une personnalité trèsséduisante ! Exactement le type de film pour enfant que les adultes regardentavec une vraie gourmandise… 
F.L.

Ce qu’en disent les enfants

J’adore Wallace et Gromit, mais là c’est différent… C’estsuper bien fait aussi. Les décors, les voitures, on a envie de les avoir et dejouer avec ! L’histoire est sympa, ça change ! C’est pour les petits et pour lesgrands, et ce qui est bien c’est que les personnages parlent un peu comme dansla rue… J’adore le savant fou, avec sa chaise araignée et ses mouchesmutantes… 
Stéphane, 12 ans

Informations

Dessin Animé
Réalisé par Sam et Fred Guillaume
Edité par Wild Side Kids
Dès 5 ans
Env. 15€

Images

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{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}arionnettes et pâte à modeler ont encore les moyens de concurrencer l’image de synthèse. Reflétant les dérives de notre société, cette fable animalière bourrée d’idées en est une belle démonstration. Un spectacle familial très original et joliment réussi.

Ça barde chez Bzz & co. La vente de tapette à mouche est en chute libre, et l’usine de tapettes de Saint Hilaire est sur la sellette. Les actionnaires réclament des mesures, et les employés de la vieille usine en paient le prix… Mais ces économies ne font qu’augmenter l’impopularité du directeur de l’usine. Pour relancer l’activité, Bzz & Co laisse à un savant passablement cinglé le soin de solutionner le problème. Qui s’il ne vient pas des tapettes, vient forcément des mouches ! Qu’il suffit de muscler un peu… Loin de toutes ces manigances effrayantes, Max arrive à Saint-Hilaire. Musicien, il recherche son père, ex-star de rock disparu. Témoin impuissant des événements, il prendra finalement les rênes de la révolte lorsque le danger menacera tous ceux qu’il a appris à apprécier…
Si les personnages ont des bouilles adorables de petits animaux, la petite ville de Saint-Hilaire est décidément pleine de surprises. Reflet de notre propre actualité, l’unique usine de tapettes est victime du libéralisme et du rendement, menaçant de jeter à la rue ses ouvriers. Une trame qui parle à tous spectateurs, petits et grands, autorisant au passage une impertinence de ton assez rare. Mais pas question de gravité dans cette adorable carte postale d’un petit coin de province. Entre le savant fou dans sa chaise à patte d’araignée, les solos d’un jeune musicien d’ascenceur très doué ou les angoisses de mouches mutantes, le délire est omniprésent, allant de paire avec une inventivité de chaque instant. Servies par des décors délicieux et un doublage réussi (Sanseverino, Lorant Deutsch, Patrick Bouchitey…), les marionnettes prennent vie en quelques secondes, stars d’une histoire habile. Rythmé et surprenant, très contemporain par son langage et son ton, Max & Co a l’énorme avantage de ne ressembler à aucun autre film.
Un chiffre suffit à résumer la prouesse technique qui se cache derrière cette réalisation : même optimisé par des logiciels inventés pour l’occasion, le tournage dépassait rarement 45 secondes d’images utilisables par jour… Une aventure technique que l’on découvre en détail dans une section de bonus très soignée. 9 featurettes composent un excellent making-of en abordant de façon compréhensible chaque étape : animation, réalisation, production, décors, marionnettes, travailler et vivre sur le film, postproduction, ainsi qu’un sujet spécialement consacré à la difficile animation du liquide. Pour compléter cet habile tour d’horizon, les curieux pourront consulter deux galeries (dessins préparatoires et photos de tournage) ainsi que les amusantes vidéos des scènes mimées par les animateurs, proposées en parallèle avec le résultat fini. Bouquet final, les deux réalisateurs nous proposent leurs premiers courts-métrages. Qualifié de bricolage, Le petit manchot qui voulait une glace s’avère très plaisant, peut-être plus encore que Bonne journée Mr M, nettement plus aboutit techniquement mais à l’histoire un peu courte. Deux œuvres de jeunesse qui affichent une évidente filiation avec le travail des studios Aardman, mais annoncent surtout un potentiel prometteur dont Max & Co est un premier aboutissement. Les bonus comprennent enfin une division Rom consacrée aux fonds d’écran et aux jeux, des puzzles et un jeu de tapette à mouche. Evidemment… Un DVD hautement conseillé donc !

Frédéric Lelièvre

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