Victime de catastrophes en séries, une petite fille seule sur son île paradisiaque appelle à la rescousse son héros. Qui s’avère être une citadine agoraphobe. Si l’aventure est sur mesure pour le public familial, comédie et fantastique auraient mérités plus d’inspiration…
La petite Abigael tient la note, partageant la vedette avec une Jodie Foster qui se donne du mal pour faire vivre son personnage. C’est amusant, pas désagréable, mais un peu frustrant. Un honnête moment de détente qui n’a manifestement pas exploité tout son potentiel. Dommage, car la frontière entre réalité et fiction est un thème très porteur…
F.L.
Vivre sur une île, tout le monde en rêve. Et celle-là est trop belle… Je suis déçu qu’il y ait pas de vrais pirates! Avec une île pourtant… L’éléphant de mer est génial. C’est bête qu’on peut pas en avoir "aussi facilement qu’un chien"… C’est un film pour enfant sympa.
Ivan, 10 ans
Film d’aventure
Réalisé par Jennifer Flackett et Mark Levin
Edité par M6
A partir de 5 ans
Env. 19€99 (DVD)
Env. 29€99 (Blu-ray)
{xtypo_dropcap}V{/xtypo_dropcap}ictime de catastrophes en séries, une petite fille seule sur son île paradisiaque appelle à la rescousse son héros. Qui s’avère être une citadine agoraphobe. Si l’aventure est sur mesure pour le public familial, comédie et fantastique auraient mérités plus d’inspiration…
Objectivement, tout est en place pour emballer jeunes et moins jeunes. Une introduction toute en pâte à modeler, une petite fille vaillante entourée d’animaux épatants, une île magnifique, une menace drôlatique à tourner en ridicule, une écrivain terrifiée à l’idée de mettre le nez dehors, un papa coincée en pleine mer qui doit s’en remettre à ses bricolages à la Geo Trouvetout… Tout est là! L’aventure n’est pas désagréable à suivre. Les péripéties, le plaisir que Jodie Foster prend à changer de registre et la beauté de certains décors parviennent à dépayser le jeune spectateur. Mais il y manque une cohérence, une rigueur pour qu’entre réalité et imaginaire les différentes aventures fonctionnent ensemble. Ce qui n’est objectivement pas le cas. On regrettera notamment l’usage très cartoonesque fait des animaux (eux-même excellents !) affublé d’un "doublage" superflu. Le va et vient entre la réalité et l’intrusion de Alex Rider est amusante. Au début. Quant au final, il est littéralement expédié au lance-pierre. Les acteurs ne déméritent pas, mais il manque vraiment un élément pour que tout cet ensemble soit vraiment magique, et moins un "catalogue" d’ingrédients attrayants un peu trop formaté et prévisible. Un chaînon manquant qui, fait assez rare, apparaît de façon flagrante grâce aux bonus…
Les bonus proposent trois making of. Le voyage d’Abigail permet de faire connaissance avec la jeune et sympathique Abigael Breslin, remarquée dans l’excellent Little Miss Sunshine. Les amis de Nim, qui fait craquer le jeune public, présente les compagnons de l’héroïne. Le travail avec les otaries, les lézards barbus et autres pélicans y est effleuré, sans hélas nous en apprendre beaucoup sur ces animaux étonnants. Plus technique et riche à tout point de vue Travailler dans l’eau aborde le tournage sur et sous l’eau, angoisse de tout réalisateur… Mais la révélation vient avec En savoir plus, réunissant trois montages des scènes coupées, qui mettent en lumière un vrai gâchis. Dans le livre de Wendy Orr, Nim a des compagnons imaginaires sortis de ses lectures, comme Huckleberry Finn, Alice du pays de merveilles ou le menaçant Long John Silver. Une omniprésence qui contribue à brouiller la notion de réalité, et explique qu’une petite fille si responsable puisse attendre de l’aide d’un héros de livre… Déception terrible, toutes ces scènes ont été tournées mais coupées ! La seconde séquence nous présente Russel, assistant d’Alexandra lui aussi zappé du montage final. Amusant, il contribuait à installer le personnage de l’écrivain et amenait à une fin plus habile. Encore hélas ! Le dernier personnage coupé est la grande baleine bleue. Bien que symbolique et très ponctuelle, son intervention ajoutait une pointe d’onirisme non négligeable dans la séquence du sauvetage. Hélas encore ! Sans être désagréable ou catastrophique, la gentille aventure de Nim détend, mais aurait pu objectivement nous faire voyager bien plus loin qu’un exotisme trop formaté…
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