CINÉMA > La magie du magasin de jouet de Monsieur Magorium dépasse largement la folle variété de ses étagères débordantes de merveilles. Encouragé par la douce folie de son propriétaire, elle va se nicher dans le cœur de tous ceux qui pourraient oublier ce qu’ils ont en eux.

{tab=L'AVIS DE TOP-PARENTS}

L’affiche fait très envie. Si la fantaisie est au rendez-vous, si l’atmosphère à la Docteur Doolittle est très plaisante, on peut être frustré que l’histoire ne soit pas plus fouillée. L’idée d’un magasin vivant, de cet étrange bonhomme qui vit au sous-sol, des peluches qui bougent, tout ça fait envie. On aurait voulu en avoir plus. Maintenant, les thèmes abordés sont touchants, et c’est même plutôt gonflé de parler ainsi de la disparition d’un être cher. Le film est pourtant « trop ou pas assez ». Mais il mérite indubitablement d’être découvert, surtout par les plus jeunes qui s’y sentent de toute évidence plutôt à l’aise…
F.L.

C’est l’histoire d’un magasin où on peut tout trouver parce que ça marche à la magie. Et celui qui donne la magie va mourir. Alors il doit trouver quelqu’un qui puisse donner sa magie pour que les jouets revivent. Je trouve que c’est une très jolie histoire, même quand c’est un peu triste. Dustin Hoffman est vraiment bizarre et ce qui se passe dans son magasin est vraiment magique !
Charlotte, 11 ans

Boutique de rêves
Réalisé par Zach Helm
Dès 6 ans
Sortie le 13 février 2008
{mosimage}
La magie du magasin de jouet de Monsieur Magorium dépasse largement la folle variété de ses étagères débordantes de merveilles. Encouragé par la douce folie de son propriétaire, elle va se nicher dans le cœur de tous ceux qui pourraient oublier ce qu’ils ont en eux. Nourrie d’une poésie candide et d’une fantaisie assez communicative, cette fable possède un charme indéniable, une saveur de sucre d’orge qui, si elle manque un peu d’intensité, laisse de belles pensées sur lesquelles réfléchir. Comme tout conte qui se respecte…
« Si le magasin de Monsieur Magorium est un endroit exceptionnel, c’est au premier abord parce que l’on peut vraiment y trouver tous les jouets qui existent. Mais à y regarder de plus prêt, on découvre que les poissons du mobile suspendu au plafond sont bien vivants, que les Playmobil bâtissent dans les rayonnages et que les squelettes de dinosaures jouent au freesbee dans la vitrine. On ne s’étonne plus dès lors de croiser Kermit la grenouille en train d’y faire ses courses… Ce temple du rêve est tenu par l’incroyable Monsieur Magorium, qui serait né en… 1764. Il est aidé par la douce Molly Mahoney, une pianiste précoce qui, à 23 ans, n’arrive toujours pas à composer sa propre musique. Et n’oublions pas le jeune Eric, surdoué de 9 ans et collectionneur de chapeaux, qui vient leur prêter main forte pour oublier qu’il est incapable de se faire un ami. C’est dans cette atmosphère totalement folle que débarque le plus terre à terre des individus: Henry Weston, comptable sans imagination venu mettre en ordre les papiers de Magorium… Car un événement terrible va survenir. A 243 ans, Edward Magorium va partir pour toujours. Et avant cela, il entend tout mettre en ordre à sa manière…

Colorée, sucrée, souvent très amusante, cette fable peut paraître simpliste. Et si certains passages manquent de pêche, si le récit n’aurait pas souffert d’un délire encore plus prononcé tant certaines trouvailles semblent sous-exploitées, il serait dommage de mépriser le potentiel de cet ovni parmi les contes. Ecrit et réalisé par l’un des jeunes scénaristes les plus en vue d’Hollywood, ce spectacle très grand public repose, plus encore que ses effets spéciaux, sur un casting des plus surprenant. En maître des lieux, Dustin Hoffman compose avec une évidente malice un attendrissant doux-dingue que Disney n’aurait pas renié. Dans le rôle de Mahoney, Nathalie Portman s’offre une parenthèse de douceur sans rien perdre de son talent. Face à elle, en jeune homme trop coincé pour user de son imagination, Jason Bateman est très convaincant. Mais la révélation est probablement le jeune Zach Mills, attendrissant et très convaincant dans le rôle d’Eric tant il fait preuve de naturel et d’aplomb dans les situations les plus décalées.

Si l’histoire souffre de certains défauts, de questions qui restent sans réponses, la fable est séduisante, évoquant des sentiments que chacun saisira, petit ou grand. Des thèmes comme la magie de la vie, la confiance en soi, ou même la mort sont abordés sans une once de violence ou de langage déplacé. Ce magasin veut faire rêver pour mieux faire réfléchir. Et si nous aurions aimé pouvoir nous attarder sur certains mystères, comme les univers derrière la porte (qui rappelle celle de Miyazaki dans Le château ambulant), il est difficile de ne pas être sensible au doux message du film : n’oubliez jamais la magie qui dort en vous, elle peut donner vie à vos rêves les plus fous. Idéal pour un public jeune, à même de faire vagabonder l’imagination en soulevant quelques sujets de conversation pour toute la famille, Le Merveilleux magasin de Mr Magorium ne méritait décidément pas le mauvais accueil dont il fit les frais à sa sortie aux Etats Unis. A découvrir donc !

 

{tab=IMAGES}
{gallery}/2008/02/sorties/cinema/lemerveilleuxmagasindemrmagorium/galerie/{/gallery}
{tab=ARTICLES LIES}
{mosmodule module=Related News}
{mosmodule module=Related Tests}
{mosmodule module=Related Dossiers}
{mosmodule module=Related E-mag}
{mosmodule module=Related Videos}
{/tabs}

L’encyclo à malices

Article précédent

Le dragon des mers

Article suivant

Vous aimerez aussi

Commentaires

Commentaires fermés

More in Actualité