La ferme en folie

Délirant, surprenant, et finalement esthétiquement soigné, cette Ferme en folie devrait enchanter tous les publics… et révolutionner la vie de la basse-cour. Oubliez les cartes postales et les ruminants apathiques. Préparez-vous à la Meuh-attitude !


A votre avis, lorsque vous avez fini de contempler un troupeau de vache en train de brouter paisiblement, que se passe-t-il lorsque vous leur tournez le dos ? Il est probable qu’elles rigolent doucement en faisant les andouilles. A moins qu’elles aillent chercher une chaise longue pour profiter du soleil… Il faut vous y faire. Les vaches ont leur vie, qu’elles mènent sur deux pattes, et sitôt que le brave fermier va se coucher, la grange se transforme en boîte de nuit ! Ce dessin animé est un joyeux pétage de plombs qui va de pair avec un graphisme très éloigné des productions visant l’hyper réalisme… et c’est tant mieux. Les personnages sont taillés comme des Botero, comme de gros jouets aux formes conçues pour les mains des plus petits. Un look inhabituel auquel on s’habitude dès… qu’on ne voit plus de problèmes à une vache qui se ballade debout sur ses pattes de derrière !

Une vache d’histoire
Après le beau succès de Jimmy Neutron, Nickelodeon voulait proposer un long métrage aussi original dans la forme que dans le fond. C’est plutôt réussi. L’histoire se concentre sur Otis, une vache qui se la coule douce, régnant sur la piste de danse et s’imposant devant tous ses complices au registre de la recherche de sensations fortes. Une vie d’insouciance qui va être chamboulée lorsque son père adoptif, Ben, est tué par ces coyotes dont il parlait sans cesse. Ben, c’était celui qui surveillait la ferme, prenait soin qu’aucun animal ne soit jamais blessé, et surtout que le fermier ne s’aperçoive jamais de rien. Cela va être désormais la tâche de Otis… Et Otis aura fort à faire : en plus de batailler contre sa propre nature, les autres pensionnaires de la ferme vont lui donner du fil à retordre…

Une BO rythmée à souhait
Le « casting » aligne une collection de personnages bien secoués qui vont emballer tout le monde. Citons le furet qui, copain des volailles, bataille contre sa nature de carnivore, le vieil âne qui en sait long ou encore les méchants de l’histoire, d’excellents coyotes, mauvais jusqu’au bout de la moustache. Sans oublier Wild Mike qui est… on ne sait pas ! C’est une sorte de boule de poil avec des pieds, qui n’a aucune autre raison d’être que de danser à en rendre tout le monde dingue. Comme lorsqu’il fait monter le volume dans une scène de « teuf » frôlant l’hystérie. Il faut dire que la BO est un vrai paquet de dynamite. Du rock à la country la plus échevelée, la musique suffit à filer des fourmis dans les pattes !

Des délires et des idées
Dans cette ferme, on ne s’étonne vite plus de rien, ni de voir des vaches faucher la voiture des fermiers pour aller se venger d’un gamin trop méchant, ni même de voir toute la troupe rentrer en moto si la situation l’oblige ! Il faut saluer le travail de la 3D sur ce film. Non content de résoudre des défis passablement compliqués (comment faire marcher debout une vache ?!), l’animation finit par séduire et ménage des scènes joliment poétiques, permettant au film de présenter avec justesse des thèmes pas forcément évidents comme la mort d’un être cher, la peur ou encore les liens de l’adoption. Car Otis adoptera un petit veau comme Ben l’avait lui-même adopté. Un thème abordé par le réalisateur qui, lui-même enfant adopté, fait ici preuve d’une belle habileté. Mais il faut dire que ce réalisateur n’est pas n’importe qui…

Signé Oedeker
La ferme en folie est le premier long métrage d’animation de Steve Oedeker, un nom déjà inscrit dans les annales du délire le plus joyeux. Que ce soit comme scénariste ou réalisateur, Oedeker apparaît en tête du générique de Bruce tout-puissant, Ace Ventura ou Le professeur foldingue. Et son imagination galopante à fait pas mal de dégâts tous horizons ! Producteur des épisodes de Jimmy Neutron, les internautes en ont fait une idole avec sa parodie de film d’arts Martiaux, Kung Pow, et les initiés n’ont loupé aucun de ses Thumbsmovie, qui se moquaient des grands succès du box office avec… des pouces dans les premiers rôles (Thumb wars, Thumbtanic, Bat Thumb…). Touche à tout, Oedeker s’est notamment beaucoup investi dans la 3D et l’Imax. Ce scénario de La ferme en folie occupait ses pensées depuis près de 20 années. Un délire qui connu un sérieux coup de pouce lorsqu’il tomba sur la statue d’une vache debout ! La statue est dans son salon, et le film dans nos salles…

Studio: Nickelodeon
Genre : Délire 3D campagnard
Site Web : www.barnyardmovie.com

Age : A partir de 6 ans
Réalisateur : Steve Oedeker
Sortie prévue : Sortie le 21 février 2007

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