Cars

En attendant Ratatouille, le tout prochain Pixar, voici leur dernière production en date, et dernier carton au box-office : Cars. Un DVD qui tombe à pic pour Noël !

Cars, en réalité, est un événement dans la mesure où c’est le tout dernier long métrage de John Lasseter, le pionnier à qui l’on doit Toy Story, l’homme derrière le succès de Pixar, et qui avait récemment préféré laisser la réalisation à d’autres talents. Et bien lui en a pris… Car Cars, c’est avant tout un univers complètement incroyable, auquel Lasseter donne vie sans que cela vienne choquer les enfants (ça, on a l’habitude), ni même les parents.

Un monde bien carrossé
Dans le monde Cars, les voitures sont vivantes comme jamais… Elles respirent, pensent, agissent et éprouvent des émotions. Quand les voitures vont au restaurant, elles se rendent à la station-service; pour acheter de nouvelles chaussures, elles vont au magasin de pneus: et leurs chambres d’hôtel sont de petits garages parfaitement douilles. Dans ce monde surprenant et riche, Flash McQueen, une splendide voiture de course dernier cri, va découvrir que dans la vie, franchir la ligne d’arrivée n’est pas l’essentiel, et que seule la route qu’on accomplit compte vraiment. Parti pour participer à la prestigieuse Piston Cup, où il devait affronter deux des meilleurs pros de la course, dont Chick Hicks, il atterrit par accident dans la petite ville de Radiator Springs, sur la mythique Route 66. McQueen va apprendre à connaître ses habitants comme la splendide Sally, le sage Doc Hudson ou encore e sympathique (Aston) Martin. Tous vont l’aider à découvrir qu’il y a dans la vie des choses plus importantes que les trophées, la gloire et les sponsors.

Des émotions 100% Pixar
Le choix du monde automobile pour relater cette aventure n’est pas anodin. Il y a en effet un contraste parfait entre les compétitions surmédiatisées de la Nascar, et la Route 66, aujourd’hui vestige d’une société qui lui a préféré les autoroutes plus rapides mais moins agréables à sillonner. Cars incite donc les spectateurs à savoir à nouveau prendre le temps de vivre. Pour cela, il faut avant se montrer à l’écoute de ses amis, fussent-ils en apparence les plus ringards, les plus chers, les plus humbles ou les plus aguerris. Une allégorie qui s’explique facilement lorsque l’on sait que le père de Lasseter dirigeait le service des pièces détachées Chevrolet.

Du pur Lasseter
La patte de Lasseter est reconnaissable. On retrouve dans Cars les mêmes émotions que dans Toy Story. Ce plaisir pur (aujourd’hui les voitures, hier les jouets) mêlé à une vraie réflexion sur les valeurs de la vie. L’idée de Cars lui a d’ailleurs été soufflée par une expérience personnelle. En 2000, sa femme l’a convaincu de prendre des vacances bien méritées. Toute la famille s’est embarquée à bord d’un camping-car et est partie pour deux mois sur les petites routes, loin des grands axes, entre le Pacifique et l’Atlantique. John Lasseter raconte : «Lorsque je suis rentré, j’avais resserré les liens avec ma famille, nous étions plus proches que jamais. J’ai soudain réalisé que je savais de quoi allait parler notre film… J’ai découvert que le parcours que l’on fait dans la vie contient sa propre récompense. C’est formidable de réussir, mais rien ne vaut d’avoir ses amis et sa famille pour fêter ça !»

Un vrai chef d’oeuvre !
Alors bien sûr, si vous n’avez pas vu Cars à sa sortie, vous aurez déjà tout entendu à son sujet; que l’animation est à couper le souffle, que les décors et les voitures sont à tomber, que l’humour est omniprésent, que les musiques (signées Randy Newman, dont certaines chantées par Sheryl Crow). Tout cela est vrai, mais finalement ce qui compte dans Cars, c’est que l’on oublie finalement le côté technologique d’un film qui repousse à nouveau les limites de l’image de synthèse pour s’attacher à un fond vraiment intelligent, qui fait du film un vrai conte pour petits et grands… Et ça, c’est plus important que tout le reste !