CINEMA > Le Disney du futur débarque pour les vacances de la Toussaint… et ça va faire des heureux !

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Film d’action – Réalisé par Stephen Anderson – Sortie le 17 octobre 2007 – A partir de 5 ans
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Dans l’ombre démesurée des prouesses signées Pixar, nous avions peine à retrouver un peu de Disney dans les films animés estampillés par la légendaire maison. Après un bien faible Chicken Little, Disney nous propose une séduisante histoire de retour dans le futur, une aventure énergique et originale qui tord le cou à pas mal de mauvaises habitudes. Rien que pour ce plaisir, nous vous encourageons à faire connaissance avec la famille la plus cinglée du futur… Un futur en 3D !

{mosimage}Un soir de pluie, une inconnue abandonne devant la porte d’un orphelinat un panier contenant un bébé à la houppette blonde. Treize années plus tard, le petit Lewis est toujours pensionnaire de l’orphelinat. Car pour son plus grand malheur, Lewis est un inventeur né. Sous sa tignasse blonde fourmille sans cesse des tas d’idées folles qu’il passe tout son temps à fabriquer, au détriment du sommeil de son compagnon de chambre. Et chaque fois que vient une entrevue avec de futurs parents adoptifs, ses inventions transforment le rendez-vous en désastre. Au point que Lewis n’y croit plus. Il finit même par se convaincre qu’il ne se trouvera une famille que s’il retrouve sa mère. Pour cela, il doit remonter dans ses premiers souvenirs. Une idée encore plus folle que toutes les autres qui le mène à la réalisation de son chef-d’œuvre: le scanner de mémoire, un engin capable de retrouver l’image d’un souvenir à un moment précis.
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Hélas, une fois encore, la démonstration qui devait sceller sa gloire lors d’un concours scientifique tourne au cauchemar. C’est alors qu’intervient un énigmatique garçon de son age, un certain Wilbur Robinson. Celui-ci prétend venir du futur pour protéger l’invention de Lewis, et affirme qu’il ne doit son échec qu’aux stratagèmes d’un diabolique homme au chapeau melon…

Inspiré d’un livre illustré

{mosimage}Au revoir les animaux, à plus tard les princesses et les chevaliers ! Disney ose la science-fiction la plus débridée, avec à la clef un voyage dans le temps plein de surprises. Tout est né du livre pour enfant de William Joyce, « Une journée avec Wilbur Robinson ». On y découvrait une famille d’inventeurs totalement farfelue dans un avenir délicieusement « rétro-futuriste ». Un univers graphique fondamentalement original présentant une famille comme on en trouve que dans les rêves d’un gamin très imaginatif, encore fallait-il tirer de tout cela une histoire qui tienne le spectateur en haleine pendant 1 heure 40… Audacieux, le défi est relevé sans tomber dans le revers du « livre d’image animé ». Un style à part ? Un rythme qui bouscule les habitudes ? Un traitement inhabituel des personnages ? On serait tenté de voir la témérité de Bienvenue chez les Robinson comme la démarche d’un film d’auteur… Et nous n’en sommes pas loin. Si, comme d’habitude, chaque personnage à été confié au soin d’un animateur, la réalisation a été confiée du début à la fin à Stephen Anderson, qui a pu maîtriser son sujet du storyboard au générique de fin. C’est une première chez Disney, et le résultat est payant.

Revendiquer la différence

{mosimage}Classique, l’entrée en matière permet de se familiariser assez vite avec un design des personnages qui peut surprendre. Mais dès que le petit Lewis est entraîné par Wilbur dans le futur, le rythme s’emballe ! Les scènes se télescopent au point qu’on aurait du mal à suivre la présentation de cette famille complètement décalée. Des jumeaux dans des pots de fleurs, un orchestre de grenouilles au jazz bondissant, un majordome à tentacule, une course entre une locomotive et un homme canon… Un rythme un brin hystérique qui peut désarçonner les plus grands, mais semble ravir les plus jeunes, habitués à ce genre de turbo dans leurs dessins animés quotidiens! Ça n’est du reste pas si important, l’essentiel étant que le message passe. Un message qui, tout bien considéré, sort diablement des sentiers battus. Le déclic se produit lorsque, devant tous les Robinson réunis, Lewis échoue à relever un défi à la hauteur de son génie. Lorsqu’il admet son échec, la famille l’applaudit à tout rompre ! Tel est la morale des Robinson : aller de l’avant, et apprendre de ses erreurs qui sont à l’origine des plus belles découvertes.
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Cette revendication du droit à l’échec donne soudain à cette famille invraisemblable une toute autre valeur : l’incarnation poétique et délirante du droit à l’anti-conformité, à l’originalité. Dans une société qui ne jure que par une compétitivité à l’extrême et l’élitisme boiteux d’un star-system creux, cela fait beaucoup de bien! Surtout venant de Disney…

Un sacré casting

{mosimage}Est-ce l’intervention des magiciens de Pixar dans l’organisation même de Disney ? La présence de James Lasseter, le père des Toy Story, dans l’équipe de production ? Toujours est-il que Les Robinson donnent à l’amateur d’animation l’agréable sensation de voir Disney sortir d’un carcan dans lequel il s’était enfermé. Solide, cette histoire d’aller retour entre le futur et le passé tient ses promesses. Evitant les leçons de morales, le message très positif qui filtrait au travers des illustrations de Joyce s’impose au spectateur sans forcer. Une équation heureuse à laquelle s’ajoute une conception des personnages qui bouscule à son tour les habitudes. En caricaturant un peu, la formule Disney consiste à associer un héros et une héroïne, conventionnels au point d’en être transparents, un méchant, véritable clef du succès, ainsi qu’un ou deux « seconds rôles » chargés d’apporter le délire et l’humour. Au point de finir la plupart du temps chouchou du jeune public… Ici, nos héros sont deux jeunes garçons au caractère bien trempé, qui vont croiser une quantité insensée de personnages cinglés, dans le présent comme le futur!
On peut d’ailleurs regretter de devoir zapper sur les membres de la famille Robinson sans mieux connaître l’origine de leur conduite… même si ce voyage dans le temps entraînera son lot de révélations, jusqu’à changer la nature de certains d’entre eux. L’élément comique vient donc de partout – au risque de fuser un peu trop – mais laisse la vedette au méchant, l’homme au chapeau melon. Et une fois encore, cet abominable voleur d’invention, animé des pires intentions, échappe au schéma classique, se révélant esclave imbécile d’un chapeau melon démoniaque nommé Doris…

Un futur comme dans le temps…

Pour concevoir l’esthétique du film, Stephen Anderson et son équipe sont parvenus à rester fidèle à l’univers graphique de William Joyce. Tout en rondeur et démesure, avec ce qu’il faut de fantaisie et de couleurs, le futur que l’on découvre là incarne à merveille la vision « rétro-futuriste » d’un avenir tel qu’on le rêvait entre les deux guerres.
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On pense à Raymond Loewy et ses sublimes locomotives, aux gratte-ciel intemporels de Van Doren… Mais les concepteurs ne se sont pas arrêtés en si bon chemin. L’homme au chapeau melon fait ressortir des oubliettes les méchants en collant tels qu’on les représentait au temps du muet. L’avenir sombre imaginé par Doris fleure bon le Metropolis de Fritz Lang… Les plus grands s’amuseront à traquer le clin d’œil, qui le temps d’un plan fait référence à L’invasion vient de Mars ou Matrix ! Ce savant mélange de passé réinventé par la magie de l’animation numérique impose une belle exigence de qualité qui n’a rien d’impersonnel. Au contraire, on l’attribue sans hésiter à un idéal Disney. On ne s’étonne pas d’apprendre que derrière les ordinateurs aux monstrueux calculs – il aurait fallu 7 millions d’heures à un seul ordinateur pour calculer toutes les images du film… – on retrouve des animateurs qui ont travaillé sur Robin des bois ou Bernard et Bianca dans les années 70 ! Un spectacle consistant soutenu par une musique soignée. Assurée par le vétéran Danny Elfman, la bande originale s’enrichit entre autre des compositions du surdoué Rufus Wainwright, qui s’offre les services de Jamie Cullum pour interpréter le morceau de jazz. L’exercice est une réussite, et l’on peut sérieusement remettre en question l’opportunité de réinterpréter ces titres en français…

La 3D, ça marche!

{mosimage}Bienvenue chez les Robinson présente une ultime originalité, et non des moindres. Dans quelques salles, vous pourrez découvrir le film en 3D. Une expérience à ne pas rater, car c’est une réussite. Le cinéma en 3D est un véritable serpent de mer, et plus d’un spectateur s’est enfermé dans les salles obscures, lunettes sur le nez, pour découvrir la sensation d’un univers en volume. Se résumant à quelques scènes conçues pour faire illusion, la 3D garde l’image d’un argument de vente… propice aux migraines. Mais la 3D semble bel et bien avoir trouvé la formule : une vision efficace, fluide et confortable qui met en valeur l’intégralité du film et non plus quelques scènes « coups de poings ». Les chanceux on pu en éprouver l’efficacité lors des projections du documentaire de James Cameron sur le Titanic ou L’étrange Noël de Monsieur Jack tel qu’il est présenté dans les parcs d’attractions. La Disney Digital 3D, qui n’utilise qu’un seul projecteur et des lunettes grisées, restitue une profondeur et un dynamisme d’autant plus surprenant qu’il n’occasionne pour ainsi dire aucune fatigue oculaire. Conçu en tenant compte de cette nouvelle donne, Bienvenue chez les Robinson offre une 3D si fluide, si logique à l’œil… que l’on en arriverait à l’oublier ! Une expérience à tenter sans hésiter si vous disposez d’une salle équipée proche de chez vous: il n’y aura que 5 copies en 3D numériques sur la France….

{tab=L’AVIS DES PARENTS}
{mosimage}J’ai grandi avec les films Disney, et depuis que Pixar a pris la vedette, j’ai toujours été plus ou moins déçu par les Disney : La ferme se rebelle, Chicken Little… Ces Robinson ont au moins l’avantage de l’originalité et du rythme. ça bouge bien, l’histoire est bien pensée. Et je ne regrette pas les longues chansons mielleuses! Quand j’avais emmenés mes enfants voir Spy Kids en 3D, j’en étais sorti avec un mal de crâne atroce. Là, ça n’a aucun rapport. C’est même assez surprenant…
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{tab=L’AVIS DES ENFANTS}
{mosimage}J’aimerai bien inventer des trucs comme le petit garçon. Et puis j’ai bien aimé l’histoire… Mon personnage préféré ? Le tyrannosaure ! Et le méchant parce qu’il est vraiment bête… Et j’aime beaucoup le vaisseau spatial pour voyager dans le temps. Au début, quand le robot nous parle, on se rend compte qu’on est en relief! Mais après, j’ai oublié que j’avais des lunettes… Je trouve que ça marche très bien !
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