Voyage sensoriel dans l'Oise.

Il est des parfums, des senteurs, des arômes qui réveillent instantanément les souvenirs d’enfance ! Il suffit d’un rien pour qu’une odeur, un sillage chamboule les sens, transporte l’esprit vers des vacances ou un agréable séjour… Porte d’entrée de la Picardie, à 50 minutes de Paris, l’Oise offre un chapelet d’écrins verdoyants et aromatiques, un patrimoine végétal unique aux mille senteurs et couleurs. Pédaler dans les forêts domaniales le nez au vent, flairer un bon coin à champignons, humer l’une des merveilles de l’automne, le copalme d’Amérique, un bel arbre élégant et majestueux au feuillage cuivre, or ou pourpre, respirer à plein poumon dans les jardins d’artistes : l’Oise, en automne, propose un pied de nez aux loisirs conventionnels !

En détail selon communiqué

Notes florales au jardin du peintre Van Beek.

Au cœur d’un Beauvaisis secret, dans le village de Saint-Paul, la propriété du peintre André Van Beek recèle un jardin sensoriel conçu comme un tableau impressionniste grandeur

7266-Jardin_Van_Beek-Thomas_DUPAIGNE___Oise_Tourisme_copie1

nature.

À l’automne, alors que les végétaux s’éteignent doucement en attendant l’hiver, le jardin de l’artiste est un festival de couleurs et de senteurs hydrangéas, dahlias, stachys et asters composent une scène en rose et bleu à son apogée début octobre. Une véritable galerie d’art à ciel ouvert, avec autant de tableaux éphémères à découvrir dans la brume matinale ou dans le jeu de lumière des couchers de soleil de septembre. Plantés harmonieusement au fil de l’eau des 7 bassins, cascades et chutes d’eau, plus de 1 000 pieds de dahlias régalent les amateurs de bulles

d’air et de poésie. Comme un musée en odorama, chaque scène fleurie et tableau bucolique s’accompagnent de fragrances uniques, épicées, fruitées, douces ou suaves. Des lotus et nénuphars qui s’enlacent, un lacis de chemins qui flirte avec des nuages de fleurs, voici un jardin qui fleure bon la fin des vacances.

Fragrances boisées au Moulin Ventin

Comme son nom l’indique, ce jardin a pris place autour d’un ancien moulin à eau datant de 1805. Le couple Deblock s’y est installé en 1974 et a entrepris au fil des ans de créer un jardin sur près de deux hectares, ainsi qu’un parc arboré sur une ancienne pâture.Niché à Paillart, le jardin du Moulin Ventin offre une mosaïque de jardins d’eau, anglo-chinois, 21616-Jardin_du_Moulin_Ventin_-Jeanne_DEBLOCK_copie

21616-Jardin_du_Moulin_Ventin_-Jeanne_DEBLOCK_copie

de graminées, de vivaces, d’arbustes à feuillage caduc et persistants, de topiaires. Parmi eux, une superbe collection de bouleaux, de plantes aquatiques, de cornouillers, de ginkgo, de fusains à écorces colorées et d’érables qui resplendissent en automne. Mention spéciale pour cet arbre chilien qui vaut le coup d’œil, le « désespoir du singe », recouvert de piques du tronc jusqu’aux feuilles ! Avec ces 600 arbres, le jardin délivre un délicieux sillage épicé : au fil de la balade, les notes boisées jouent une partition essentielle et l’on s’imprègne de fragrances de végétaux, d’écorces, de copeaux, de racines. Autant de senteurs enveloppantes dont les visiteurs s’enivrent au détour des allées de buis et de charmilles…

Parfums de mystères en forêt de Compiègne à vélo -Forat_de_Compiagne-Oise_Tourisme___Jean-Pierre_Gilson

Teintée de roux et d’or à l’automne, écharpée de brume au petit matin, la forêt de Compiègne

promet de puissantes sensations olfactives. Ici, les

vapeurs de terre mouillée, les parfums de sous-bois, les effluves de végétaux chatouillent les narines sur près de 15 000 hectares. Terre d’aventure propice au cyclotourisme avec une soixantaine de kilomètres de pistes cyclables, le massif offre une folle épopée au cœur de la nature. Peuplée de hêtres, de chênes séculaires et de charmes, des milliers d’essences s’offrent aux amateurs de petite reine, le nez au vent ! C’est dans cet éden de senteurs envoûtantes que l’on apprend à démasquer d’étranges et fugaces spécimens : organisées par l’Office

National des Forêts de Compiègne, les sorties mycologiques permettent d’initier les familles au monde fascinant des champignons ! Blottis au pied d’un arbre ou cachés sous des tapis de feuilles dorées, chanterelles, trompettes de la mort, cèpes… fleurissent dans tous les bons coins ! Une balade gourmande et sensorielle menée par des guides forestiers experts sur leur forme, leur couleur, leur parfum et leur goût ! De sous-bois en lisières, ponctuées de 400 carrefours aux typiques poteaux blancs, les allées mènent à une célèbre clairière :

aux abords de la ville de Réthondes, se trouve le wagon où se fut signé l’armistice du 11 novembre 1918. À l’aube de son 100e anniversaire, le site, classé Monument Historique, offre une étendue verdoyante et circulaire d’une centaine de mètres de diamètre !

Bouquet d’air frais en forêt de Hez-Froidmont

Avis aux flâneurs des sous-bois : la faune et la flore de l’Oise sont bien plus riches qu’on ne croit ! Pour s’en convaincre, direction la forêt de Hez-Froidmont où un petit circuit botanique permet de pister en toute liberté essences d’arbres et petits végétaux. Au total près d’une trentaine d’espèces y sont répertoriés, constituant un formidable abécédaire naturel pour une cueillette libre de champignons ! 965-Cueillette_Champignons-iStockphoto_Thinkstock_copie1 Massif forestier domanial de 2 800 hectares situé sur le territoire de sept communes, cette forêt du Clermontois abrite des futaies de hêtres et des chênes remarquables sur lesquels de nombreux champignons comestibles élisent domicile ! À découvrir, panier au bras, dans la brume d’un petit matin d’octobre : clichés mystérieux et sauvages garantis ! Accessible en vélo via la Trans’Oise, une liaison de 20 km de voie de circulation douce relie les gares de Beauvais à Clermont. Un vrai billard en pleine nature pour les amateurs de petite reine, jalonné de collines et de paysages enchanteurs. Kilomètres après kilomètres, les visiteurs se fraient un chemin sur cette magnifique Avenue Verte avec de nombreux sentiers au cœur de la forêt, dont une boucle sur la Trans’Oise de 35 km qui traverse le massif forestier, c’est tout particulièrement sur ce tronçon que les cyclotouristes rencontreront deux espèces plutôt rares : le pic noir avec le fronton rouge et le pic mar, noir et rouge avec de larges tâches blanches. Deux oiseaux frappants qui tambourinent les arbres avec leurs becs !