Indiana Jones et le Royaume de Crâne de Cristal

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es puristes n’ont pas manqué de critiquer ce quatrième volet tant attendu de l’aventurier au fouet. Mais la réaction du jeune public est sans équivoque : si l’épisode n’atteint pas la magie de ces prédécesseurs, rythme et action touchent au but !

La Seconde Guerre Mondiale est finie et la menace nazie a disparue, mais Indiana Jones ne manque pas d’ennemis pour autant ! C’est désormais la guerre froide qui bat son plein, et c’est un commando soviétique particulièrement menaçant qui s’introduit dans l’entrepôt 51, le fameux entrepôt ultra-secret où sont entreposées toutes ces découvertes qui doivent à tout prix rester inconnues du reste du Monde. Menés par une scientifique particulièrement glaciale, l’équipée russe est à la recherche de momies aux étranges propriétés magnétiques. Et pour trouver la bonne caisse parmi les milliers entreposées là, ils ont recours au meilleur des spécialistes qu’ils extirpent sans ménagement du coffre de l’une de leur voitures : le professeur Jones. Qui a prit quelques années, mais n’a rien perdu de ses bonnes habitudes : il ne tarde pas à se défaire de ses encombrants compagnons pour se lancer dans une nouvelle quête impossible. A peine a-t-il le temps d’échapper à une explosion atomique, de faire connaissance d’un jeune motard et de retrouver sa chère Marion qu’il se trouve précipité dans les secrets insoupçonnés des plus anciennes civilisations d’Amérique du sud, du Pérou à l’Amazonie…

19 ans que les fans attendaient la quatrième aventure du plus célèbre des archéologues ! Difficile de répondre à cette attente sans décevoir certains. S’il est vrai que le personnage de la scientifique russe peut-être particulièrement irritant, que les retrouvailles familiales qui constituent le fil rouge du film peuvent agacer, jusqu’à un final nuptial franchement superflu, s’il est vrai qu’on ne retrouve pas complètement l’excitante candeur du premier film où l’humour échevelé du troisième, ce quatrième opus reste un film d’aventure et d’action généreux, solidement rythmé, et suffisamment respectueux du personnage pour qu’on ne puisse pas s’y tromper. Les atouts ne manquent pas ! Harrisson Ford vieillit très bien, et face à lui, chargé de la très ingrate tâche de personnifier la prochaine génération des Jones, Shia Laboeuf ne s’en tire pas si mal. Aussi invraisemblables que soient les scènes d’action, le résultat est imparable : toute la famille prend un vrai plaisir à ce jeu de piste qui taquine la science-fiction sans y sombrer. Sorti du débat des puristes, ce quatrième est un bon spectacle pour tous.

Pour ces retrouvailles, l’équipe du film n’a pas chômé au rayon bonus. En version simple, le film est proposé avec le document Le retour d’une légende, sympa mais un peu court qui reprend la chronologie de la série culte. Pré-Production se consacre plus au tournage, des animations préparant le travail à l’arrivée de Shia Laboeuf dans le casting. Les accros opteront pour la version double, vraiment très riche. Le journal de production est divisé en 6 chapitres, et reprend les coulisses du premier au dernier jour de tournage. L’ensemble aurait gagné à être plus nerveux, moins apprêté, mais reste très plaisant, notamment grâce aux prouesses des équipes des décors et des effets spéciaux, et à la complicité affichée par Lucas et Spielberg. Vous trouverez ensuite un sujet sur le maquillage des guerriers, un travail superbe qu’on remarque à peine dans le film, ainsi qu’un sujet sur le mystère des crânes de cristal, mythologie mise à mal par de nombreux scientifiques, ce qui n’est pas précisé dans le sujet… Suivent ensuite trois des meilleurs sujets : une visite de la caverne d’Ali Baba des accessoires, de quoi faire saliver les collectionneurs, un très bon sujet sur Les effets d’Indy, tour d’horizon stupéfiant des effets réalisés par ordinateur. Ce fascinant sujet révèle aussi l’un des « défauts » de ce quatrième opus : l’intervention grandissante de créatures virtuelles… Vient ensuite Aventures en post-prod, qui présente le travail du grand Ben Burtt, responsable des sons, atmosphères et autres bruitages des Indiana Jones, mais aussi des Star Wars et des dessin animé de Pixar ! Dans le même sujet, l’immense John Williams nous parle un peu de ses compositions inoubliables. Un tour d’horizon solide qui se conclue par un hommage en image de Spielberg à toute son équipe. Pour ceux qui n’en ont jamais assez, vous trouverez aussi trois grosses scènes d’action telles que mises en forme en animatiques, puis une belle collection de galeries ! 3 galeries consacrées aux superbes dessins préparatoires du département Artistique, deux autres des studios de Stan Winston, une galerie des photographies de plateau, une autre constituée de portraits et une dernière de photos des coulisses !

Frédéric Lelièvre

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